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Communiqué sur le Projet local d’évaluation
mercredi 6 octobre 2021, par
L’ACIREPh considère de longue date que la question de l’évaluation mérite de faire l’objet d’une réflexion collective. Les professeurs de philosophie se trouvent trop souvent isolés et démunis devant les dilemmes, les malentendus et les tensions que l’évaluation soulève. Leur liberté pédagogique, souvent brandie en étendard, ne saurait être confondue avec une vision solipsiste et arbitraire de leur métier.
Pour autant, l’injonction qui est faite aux collègues de philosophie de participer au Projet local d’évaluation de leur établissement est à la fois incohérente et contestable, à un double titre :
– La note de service du 28 juillet 2021, seul texte réglementaire, publié au Bulletin Officiel, valable concernant le P.L.E., précise clairement que ce projet ne concerne que « les enseignements obligatoires ne donnant pas lieu à une épreuve terminale ». La philosophie, comme la spécialité « Humanité, Littérature et philosophie » en Terminale, ne sont donc pas concernées par le projet local d’évaluation, quoiqu’en dise le « Guide de l’évaluation » publié par l’Inspection générale. Seule la spécialité H.L.P. lorsqu’elle est abandonnée en fin de classe de Première fait partie du contrôle continu et doit donc être intégrée au P.L.E.
– Il est surprenant que l’exigence d’homogénéité dans l’évaluation en vue d’un diplôme national ou d’un dispositif national de sélection (Parcoursup) soit invoquée pour élaborer des projets à valeur strictement locale ; la confusion est d’autant plus entière qu’il est parfois question de normes construites par discipline, tandis qu’on demande ailleurs des règles transversales ; l’incertitude quant aux finalités de ce nouveau cadre achève d’entretenir la confusion.
L’ACIREPh déplore la contradiction entre l’idéal affiché de collégialité et de réflexion collective sur l’évaluation et la manière dont le P.L.E. est imposé, dans l’urgence, la confusion, voire l’autoritarisme.