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Communiqué sur l’évaluation de l’épreuve de la spécialité "Humanité, littérature, philosophie"
mercredi 5 avril 2023, par
L’ACIREPh rappelle la nécessité de mener une réflexion de fond sur le sens et les exigences des épreuves de spécialité. Loin de rejeter par principe la forme de ces nouveaux exercices, elle insiste sur le fait que le travail de correction ne peut être fait honnêtement et équitablement qu’à la condition que des attendus soient explicités, notamment en termes de méthode, de savoir-faire et de connaissances. Le flou actuel des exigences, que confirment les injonctions à la « bienveillance » données dans les réunions d’harmonisation, ne peut que ramener l’évaluation à une comparaison des niveaux de langue des candidates et candidats, au lieu de sanctionner leur travail et leurs progrès effectivement accomplis.
Faute d’une telle détermination des attendus de l’épreuve, les consignes de l’inspection indiquant des moyennes de référence vers lesquelles doivent tendre les correctrices et les correcteurs ne peuvent apparaître autrement que comme arbitraires car déconnectées de tout critère identifiable.
L’ACIREPh rappelle que la modification des notes attribuées ne peut se faire qu’en référence à des critères explicites et justifiés et dans le cadre de jurys collégiaux comprenant les correcteurs et les correctrices. Elle invite les collègues à la vigilance sur le devenir de leurs notes à l’issue de la période de correction, et à lui faire remonter toute anomalie.
Faute de ce travail de fond, la légitimité de la spécialité et des épreuves qui y sont associées risque de demeurer fragile aux yeux de celles et ceux qui sont pourtant chargés de l’enseigner.